jeudi 22 août 2019

La méthode Meer pour maigrir... mais pas que!

Aujourd'hui, j'ai pu interviewer Nathalie Meer, la fondatrice de la méthode Meer pour maigrir durablement sans régime... J'étais fort curieuse d'en comprendre les fondements et j'ai pu lui poser toutes mes questions!


Nathalie Meer (photo : site Toute la Franchise.com)


Le Monde de Delias: Bonjour Nathalie, j'ai vu votre parcours professionnel (diplômée de psychologie et de pédagogie du comportement alimentaire, elle a mené durant vingt-cinq ans des recherches et des tests dans une clinique spécialisée en gastrologie). Pouvez-vous m'expliquer comment vous est venue l'idée de votre méthode et si vous l'avez essayée vous-même?

Nathalie Meer: Oui, bien sûr, j'ai en fait été moi-même en surpoids, tout comme ma maman, et les régimes alimentaires ne fonctionnaient pas sur moi, je reprenais chaque fois un peu plus de poids qu'avant, le fameux "effet yo-yo". J'avais alors cette frustration due à la reprise de poids. Et comme j'ai toujours été passionnée par les comportements humains, j'ai cherché à comprendre et en suis venue à la conclusion que lorsqu'on va bien, on n'a plus cette attirance pour la nourriture. C'est donc en voulant d'abord aider les gens en souffrance, notamment à cause de leur surpoids, que j'en suis venue à cette méthode reposant sur les comportements neuro-inconscients. Il faut dire aussi que je suis issue d'une famille d'inventeurs: mon grand-père a imaginé le verre Securit et découvert le carburant à base de betteraves, et mon père les plats cuisinés sous vide!


LMDD: La clé de votre méthode réside dans la compréhension du stress inconscient. Comment font les coachs que vous formez (25 dans toute la France) pour le débusquer et permettre aux participants au programme de le combattre?

NM: C'est une très vaste question! Il faut tout d'abord comprendre le fonctionnement du corps humain et ses comportements. Nous sommes tous conditionnés, reproduisons des schémas... L'épigénétique, sur laquelle repose ma méthode, existe depuis longtemps. Je me suis intéressée à la façon dont on peut éviter les traumatismes vécus par nos générations précédentes. Les coachs que je forme partent du constat de dysfonctionnements qu'on leur décrit pour aider les personnes à changer, à se sentir bien dans leur vie et à s'éloigner de comportements déviants vis-à-vis de la nourriture. Ils aident les participants à faire la différence entre le besoin de manger (la "vraie faim") et le fait de se nourrir pour se protéger ou se réconforter (la "fausse faim"), ce que j'appelle "faire du volume autour de soi". Contrairement aux animaux, les êtres humains ont un cerveau d'anticipation, et s'imaginent leurs peurs éventuelles. Ils sont en surpoids lorsqu'ils mènent leur vie comme un combat. Il faut donc comprendre ce qui déclenche leurs crises pour les désamorcer. Les personnes nous parlent de leurs comportements, que les coachs décryptent. Pour moi, il faut déjà réapprendre à être plus instinctif et à ne plus étouffer son ressenti. Cela passe par une libération des enfermements comportementaux, soit une déprogrammation de tout ce que nous avons intégré concernant l'alimentation, souvent à tort (manger à heures fixes, prendre quatre repas par jour, ne plus du tout ingurgiter de sucre...). S'écouter, lâcher le contrôle sont les maîtres-mots. Ensuite, on pourra appréhender qui on est vraiment, ce qui est important pour nous, et reprendre confiance en soi. Il faut arriver à comprendre que la nourriture ne protège pas, et reprendre sa vie en main.


LMDD: Combien de personnes ont suivi votre programme? Avez-vous pu mener des études et tenir des statistiques sur les résultats de votre méthode que vous annoncez comme "durables", et ce, sans recours à d'autres techniques, comme des régimes ou du sport?

NM:  Des centaines de personnes prennent part au programme chaque année, depuis dix ans. Pour 90% d'entre elles, la méthode a effectivement été efficace et durable (nous suivons les participants sur plusieurs années après le coaching). D'autres peuvent rechuter et revenir vers nous, mais elles sont conscientes et peuvent ainsi modifier plus facilement leurs réactions de protection et se reprendre en main. Nos repères sont nos parents, que nous cherchons parfois à imiter, mais auxquels, souvent, nous nous opposons, car nous ne souhaitons pas reproduire certains schémas.


LMDD: Y a-t-il une situation marquante à laquelle vous avez été confrontée lors d'un coaching?

NM: Je me souviens de Colette, une femme très en surpoids, qui a participé au programme et qui m'a parlé de ses relations difficiles avec sa mère, laquelle lui aurait toujours préféré sa soeur aînée. Elle l'a pris à nouveau de plein fouet lorsque sa soeur a accouché de son premier enfant et que la maman était très heureuse et présente. Puis, lorsque Colette a eu elle aussi un enfant, la maman ne s'est pas déplacée. Se sentant invisible et mal aimée, Colette a alors coupé les ponts avec sa mère. J'ai expliqué à Colette que ce n'était pas elle le problème, mais sa place dans la fratrie. Souvent, dans les familles, à l'époque de nos mères ou de nos grands-mères, le deuxième enfant mourait, et on ne s'y attachait pas, par peur de la mort. D'ailleurs, la maman de Colette s'est peu intéressée au deuxième enfant de sa soeur... Lorsque Colette l'a compris, elle a appris à ne plus se rejeter elle-même et a perdu 14 kilos. Mais cette relation mère-fille difficile était devenue une obsession pour elle, à tel point qu'elle avait à coeur de traiter ses propres enfants de façon équitable en toutes circonstances, ce qu'ils lui ont à leur tour reproché!


LMDD: Votre méthode me fait penser à celle de Marie Kondo, papesse japonaise du rangement, qui trie, vide puis ordonne son intérieur pour retrouver la paix, l'ordre et la joie dans sa maison, mais aussi dans son esprit et dans tous les domaines de sa vie.

NM: Vous avez raison, nous aidons les gens à lutter contre les obsessions liées à la nourriture, qu'il s'agisse de compulsions alimentaires (issues d'une nécessité de rattraper un manque de certains aliments à un moment T, n'oublions pas que nous avons besoin de tous les types d'aliments sans exception) ou de boulimie (qui comble un vide psychologique). Pour y arriver, il faut apprendre à ne plus confondre besoins physiologiques et besoins psychologiques, et comprendre ses émotions pour agir sur les comportements compulsifs et/ou sur la prise de poids. Vous pourrez alors régler vos stress, qu'ils soient issus des tourments du quotidien (un problème au travail, une dispute de couple...), fassent suite à des événements importants (mariage, divorce, naissance, décès...) ou aient été inconsciemment transmis par votre patrimoine génétique. Un travail en profondeur permet de sortir du cercle vicieux stress - réconfort - nourriture et d'éradiquer de façon durable la prise de poids, mais surtout, globalement, de se sentir bien mieux!


Vous pourrez retrouver plus d'infos sur la méthode Meer sur leur site Internet.
Les coachings durent de cinq à dix mois, comprenant une séance de diagnostic, lors de laquelle sont déterminés le nombre de séances nécessaires et le prix du programme personnalisé, ainsi qu'un suivi mensuel par un coach formé à la méthode et des points réguliers à la demande.

mercredi 7 août 2019

Déodorant-crème sans BDS

Basique des produits d'hygiène tout au long de l'année, on m'apprécie d'autant plus l'été. Je suis... le déodorant!

Lors de ma formation en cosmétique naturelle, j'avais déjà réalisé un déodorant fraîcheur (fleurs, épices, agrumes), sous forme liquide et biphasique, conditionné en spray. J'ai aussi expérimenté une poudre déodorante parfumée, à appliquer sous les aisselles, sous les pieds ou à saupoudrer directement dans les chaussures.

Cette fois, place à un déo-crème en pot, à appliquer au doigt ou à l'aide d'une spatule. Je l'ai préféré sans bicarbonate de soude (BDS), ma peau sensible réagissant à ce produit au bout d'un moment (rougeurs, taches brunes, réaction assez courante, qui n'est ni agréable ni esthétique).
 

Déodorant sans BDS (photo : Delias)


Les ingrédients :

* huile de coco (47,4%): nourrissante et apaisante
* beurre de mangue (17%): émollient, adoucissant, assouplissant et apaisant
* cire de carnauba (15%): augmente la résistance à la chaleur du baume (lui évitant de fondre en été), aux propriétés épaississante, texturante, durcissante et filmogène
* acide stéarique (10%): agent de texture et de consistance, épaississant et émollient
* arrow root (10%): agent matifiant pour un toucher moins gras
* HE menthe verte (0,6%): stimulante et rafraîchissante


L'HE de menthe verte est optionnelle (mais elle est appréciée pour son odeur et ses propriétés dans ce type de recette, et elle convient aux hommes comme aux femmes). 
Se reporter aux fiches techniques des HE avant de les utiliser. 
Elle peut être remplacée par celle de sauge, ravensare, pin, lavande, fragonia, palmarosa, tea tree, vétiver, litsée citronnée... qui ont, elles aussi, des propriétés adaptées à ce type de recettes.
Quoi qu'il en soit, si on utilise des HE, il convient de respecter une fenêtre thérapeutique (utilisation 5 jours par semaine ou pause d'une semaine par mois).

Mode opératoire:

J'ai fait fondre au bain-marie dans un bol en inox huile, beurre, cire et acide stéarique, en mélangeant au fouet.

Puis j'ai ajouté hors du feu, en continuant à mélanger, l'arrow root. Et enfin, une fois le baume légèrement refroidi, l'HE. 

J'ai coulé mon déo-baume en pots (un pour chacun) avant qu'il ne refroidisse complètement et ne fige (il faut être un peu rapide et, au pire, on remet à chauffer rapidement pour le couler plus facilement).


Je suis complètement satisfaite de ce déo-crème. La texture n'est ni trop dure, ni trop molle, et l'application facile. L'odeur est fraîche mais subtile. L'efficacité est au rendez-vous. Je valide totalement, et cette recette va m'épargner l'achat de mon déo solide en magasin bio, qui coûte finalement assez cher. Parfait!